Bicentennaire de la naissance de l'Emir Abdelkader : une célébration des échanges culturels
A Saint-Denis, L'APCV (Agence de Promotion des Cultures et des Voyages. ) a organisé une commémoration du bicentenaire de la naissance de l'Emir Abdelkader (1807-1183) du 21 au 25 novembre 2008.
Pendant la guerre il rédige un règlement pour les échanges de prisonniers qui spécifie notamment que « Tout Arabe ayant un Français ou un chrétien en sa possession est tenu pour responsable de la façon dont il est traité [...]. Au cas où le prisonnier se plaindrait du plus petit sévice, l'arabe qui l’a capturé perdrait tout droit à récompense. »
Plus tard en 1860, il s'oppose à la discorde sectaire qui déchire syriens musulmans et chrétiens.
En son honneur l'APCV a organisé le 21 octobre dernier une projection de documentaires ainsi que trois expositions qui retracent l'histoire algérienne sous trois angles différents : la figure de l'Emir Abdelkader, la colonisation et le 17 octobre 1961. A cette date des milliers de manifestants algériens avaient protesté contre le couvre-feu qui leur était imposé à Paris. Une répression particulièrement sauvage et sanglante avait été organisée par la police française.
A travers l'Emir Abdelkader, l'APCV a voulu transmettre son attachement à des valeurs d'ouverture, de compréhension de l'autre et de préservation de la mémoire. Trois films ont été projetés, suivis à chaque fois d'un débat avec les personnes présentes.
Le documentaire « Nos sillons » s'est attaché aux pas de Rahim Rezigat le directeur de l'APCV. La réalisatrice a voulu donner une vision intime des rapports France-Algérie à travers le vécu et les doutes d'un militant algérien. Du hasard d'une rencontre au supermarché entre Rahim et Sophie (Delvallé) est né un film sensible sur la double culture.
Un documentaire sur le 17 octobre 1961 a également été diffusé. A travers les témoignages de personnes diversement impliquées, le film dessine une vision de cet événement tragiquement méconnu. En effet,
d'anciens militants du FLN ainsi que des proches de Fatima, une jeune collégienne décédée pendant le massacre, sont venus témoigner longuement de leur souvenir et de la place qu'il prend à présent. La soirée s'est terminée par un documentaire sur l'Emir Abdelkader.
Les projections ont été autant de moments qui ont permis à l'APCV de travailler sur la mémoire et la manière de partager et de comprendre celle des autres. Pour cela il est important comme l'a dit le directeur de l'APCV que « les uns et les autres connaissent les histoires des uns et les autres ».
Site de l'APCV : http://www.apcv.org/
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Rahim Rezigat, directeur général de L'APCV Un témoin du 17 octobre