Fatoumata, Samira, Amel et Léa : Quatre filles dans le coup
De gauche à droite, les membres d'Educ'Action : Fatoumata, Samira, Amel et Léa.
Créée en avril 2010, la Junior Association (JA) « Educ'actions » enchaîne l'organisation d'événements afin de collecter des fonds pour leur projet au Mali.
Le déclic a eu lieu lors de la catastrophe d'Haïti en 2010. Ce sera une JA sociale et solidaire. A l'époque, les filles sont âgées entre 15 et 16 ans.
A l'évocation des difficultés, elles concèdent que « la recherche de subventions, c'est vraiment le plus dur ». Finalement, le voyage au Mali, prévu à l'été 2012 sera reporté pour l'année prochaine. Tant pis. Mais, Samira vice-présidente s'en tient quand même à son objectif: « Cela prendra le temps qu'il faut : on est déterminé ». Organisation de soirées, buvettes, repas au Café La Pêche à Montreuil... Pas à pas, « Educ'actions » s'approche de son but.
Ce projet au Mali, pour la présidente Fatoumata, il a forcément une résonance personnelle. D'origine malienne, elle a été touchée notamment par « la diaspora des femmes du Mali ». Mais avant tout, comme le dit Samira, c'est par « sentiment de fraternité » envers les enfants de là-bas. « Nous voulons leur apporter des fournitures scolaires ». Le mobilier, les tables-bancs ou le matériel pédagogique sont souvent à la charge des parents maliens.
En tout cas, avant de penser à l'étranger, « Educ'actions » concentre ses actions à Montreuil. Pour l'instant, elle est « fière » de ce qu'elle a accompli. Par exemple, la vice-présidente raconte : « Lors de la première fête, à 16h, il n'y avait que 20 personnes, 80 étaient attendus. On était stressé que ce soit un échec, mais finalement, il y a eu 200 personnes ! ». Ce soir-là, le soutien était au rendez-vous. Mais en plus, le DJ, le zouk et le dancehall ont ravi les gens. La JA se rappelle aussi de l'organisation d'une buvette en commémoration d'un jeune du quartier décédé. « Des jeunes étaient mobilisés. Cela a favorisé l'échange et la réunion entre personnes ».
L'expérience JA, pour Léa, « cela change du quotidien, on partage des choses et on se sent plus utile ». « Et, on est devenu sociable », Samira se met à rire. Effectivement, depuis le début de l'aventure, la Junior Association travaille avec des adultes. Plus le temps d'être sans cesse entre "d'jeunz". Mais plutôt recherche de mutualisation des actions entre association notamment avec « Fées No Men » ou encore « Sol-Ci-Sport ». Pour aller toujours plus loin, au Mali, comme le souhaitent les filles, et pourquoi pas, plus tard en Palestine.
Crédits photo : Ligue de l'enseignement-FOL 93